Enfants malades, demande impromptue au travail, panne de voiture ou de métro, un talon qui casse, un téléphone déchargé et pas de chargeur, … Ils sont nombreux ces petits ou grands tracas qui nous pourrissent la vie si nous n’y prenons pas garde ! Et plus nous sommes fatiguées et prises au dépourvu, plus la situation nous paraît insurmontable. Pas de panique, voici ma méthode « gestion de crise » en cinq étapes et vos problèmes disparaîtront.
1ère étape : je pète un plomb pendant 1 minute maxi
Cette étape n’est pas obligatoire, mais elle peut s’avérer néanmoins utile ! C’est souvent un préalable indispensable pour atteindre le calme olympien nécessaire pour gérer une situation délicate avec efficacité. Vous avez donc 1 minute maximum, pas une seconde de plus, pour hurler (intérieurement), insulter (dans votre tête si vos enfants sont à proximité), grogner, râler, lever les bras au ciel, demander aux passants ou à vos collègues « pourquoi moi ? » ou « qu’ai-je donc fait pour mériter un tel acharnement ? » … Mais dans la durée, cet état ne vous apportera rien d’autre que de vous plonger dans le désespoir. Cela vous focalise sur le problème et non pas sur la ou les solutions et ça voyez-vous, ce n’est pas possible. Alors passons donc sans plus tarder à l’étape 2.
2ème étape : je respire profondément
Pour vous sortir définitivement du désarroi et (ou) de l’agacement, respirez avec la méthode appelée de façon très opportune « technique respiratoire de combat » ou encore « respiration tactique ». Cette technique, utilisée pour gérer des crises d’angoisse, va vous permettre de vous concentrer et de gérer vos émotions très rapidement. Réalisez ces 4 étapes 3 à 5 fois, selon votre degré de stress :
- Respirez lentement par le nez en comptant jusqu’à quatre,
- Retenez votre respiration en comptant jusqu’à quatre,
- Expirez lentement par la bouche en comptant jusqu’à quatre,
- Retenez votre respiration en comptant jusqu’à quatre.
3ème étape : j’évalue la situation avec objectivité et discernement
Ne vous précipitez pas et ne dramatisez pas. Identifiez clairement la situation et ses conséquences. Envisagez et listez toutes les implications.
Par exemple, après plus de 15 minutes passées à installer le maxi cosi, à caser tant bien que mal dans le coffre la poussette et les roues (de cette fichue poussette 3 roues, non mais quelle idée ?!), votre ordinateur, les goûters, le change pour la crèche, et j’en passe… vous vous installez au volant et là, ça ne démarre pas, rien à faire (ça marche aussi avec un pneu crevé) … La galère quoi !
Donc je récapitule : vous pétez un câble une minute, vous respirez avec la technique de combat puis, attention c’est la 3ème étape, vous évaluez les conséquences réelles : devez-vous être à un rendez-vous à une certaine heure ? Votre rendez-vous peut être décalé sans difficulté, est-ce si grave si les enfants loupent quelques heures d’école ? Bon, ça va aller ! Et c’est à ce moment-là que je la case : « s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème ».
4ème étape : je passe à l’action
Je ne dis pas que c’est ce qui vous arrange le mieux, mais des solutions, il y en a forcément. Envisagez donc maintenant les actions à réaliser. Par exemple : prévenir votre travail, votre rendez-vous, l’école, la crèche de votre retard. Pour régler la question de la voiture, vous pouvez appeler votre mari, l’assistance, votre garagiste, aller chercher un voisin. Vous pouvez encore laisser la voiture où elle est et téléphoner à vos parents pour qu’ils viennent récupérer les enfants (et tant pis pour l’école, en plus ils seront ravis). Une fois la question des enfants réglée, vous appelez un taxi ou prenez le bus pour arriver à votre rendez-vous avec moins d’une demi-heure de retard. C’est pas beau ça ?!
Choisissez au départ l’option qui vous semble la meilleure en fonction de vos impératifs. Et si votre mari ne répond pas ? Passez à votre seconde meilleure idée.
5ème étape : je capitalise et j’adapte mes stratégies anti-imprévus
Comme j’avais peur de vous perdre, je vous le dis à la fin : la meilleure façon de gérer les imprévus avec calme est de … prévoir les imprévus. Ne froncez pas les sourcils, je vous explique. Bien-sûr, vous ne pourrez pas prévoir le quand, mais peut-être le quoi : enfants malades, voiture en panne, votre patron qui déboule dans votre bureau pour une réunion à 18h ce soir à laquelle votre présence est requise, un client à gérer, le petit qui a envie de pipi en plein milieu de la ville… si vous avez déjà réfléchi à vos stratégies de contournement, vous serrez moins stressée et vous gagnerez un temps précieux.
Dans les basiques : enregistrez le numéro de téléphone de votre médecin, voire même ceux d’un ou deux cabinets médicaux supplémentaires, celui de votre pharmacie qui vous indiquera où est celle de garde cette nuit, mettez un kit de vêtements de rechange pour votre bébé dans la voiture, un pot (pour l’envie de pipi;-)), un parapluie dans le coffre, un chargeur de téléphone en double dans votre sacoche, une paire de basket à portée de pieds …
Si une situation nouvelle se présente, capitalisez en ajustant vos astuces anti-imprévus. Et surtout, enclenchez le mode solutions dès que l’occasion se présente !